L'art et l'horrible

«	Intériorités	». Bacchanale céleste de Sabrina Vitali. Marc Domage/Production Labanque

Oeuvre de l'exposition "Intériorités" (organisée par Léa Bismuth), autour de l'oeuvre de Bataille

L'art et l'horrible

Les œuvres des peuples barbares expriment les profondeurs de la nuit humaine, contre les formes plates et soi-disant « vraies » de l'idéalisme classique. (texte 8)

La nature est animée d'un mouvement contradictoire, qui la fait osciller entre la recherche de la forme pour échapper à l'angoisse et l'horreur de l'informe, et l'affirmation du difforme contre toutes les formes de domestication rationnelle. Ces oscillations au sein de la vie humaine ne sont que l'expression d'une dialectique générale. (« Documents », texte 9)

L'architecture exprime l'être idéal d'une société ; les grands monuments sont à la fois l'expression et l'instrument de la puissance des institutions. (« Documents »,texte 10)

L'obélisque de Louqsor est l'archétype du « haut lieu » : sa grandeur calme et imposante (séparée de ses racines), occulte aussi bien la souveraineté qu'il devait représenter, que la mise à mort du Souverain qu'il commémore : il est symbole de la clarté apaisée de l'insignifiance, symbole qui se substitue au sens. Ce symbole ne retrouve sens qu'à la lumière projetée par la lanterne d'un fou. (texte 71)

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