Théorie monétaire
Vous trouverez ici deux recherches effectuées dans le cadre du département HTEM de l'Université de Lyon II.
La monnaie selon Menger : une voie d'articulation possible entre prospection et régulation.
On tente ici d'évaluer le sens et la validité de la référence à l'économiste autrichien au sein des modèles de prospection ; au-delà d'un simple rapprochement, que l'on pourrait dire méthodologique, dans l'élucidation théorique de l'émergence de la monnaie, cette référence fait en effet apparaître une divergence dans le type de rationalité mis en oeuvre dans les premiers modèles de prospection et dans la théorie monétaire de Menger. S'il existe bel et bien une dynamique de "bootstrap" dans l'approche mengérienne, cette dynamique résulte d'un jeu des rationalités individuelles qui ne se laisse pas facilement ramener au type de calcul qu'engage l'approche prospectionniste. Cette divergence permet d'éclairer l'une et l'autre approches en montrant comment les plus récents développements des modèles de prospection tendent à réduire cet écart épistémologique.
C'est à partir de cette analyse que l'on cherche à donner un sens au fait que la référence mengérienne soit également présente au sein d'un courant qui, pourtant, s'est frontalement opposé au principe de l'individualisme méthodologique en économie (dont Menger est parfois considéré comme l'un des pères fondateurs). Cette fois, on cherche à montrer en quoi la référence à Menger chez les théoriciens de la régulation permet d'établir, au-delà de la divergence méthodologique, une convergence quant à la signification sociale du phénomène monétaire. Nous cherchons enfin à prendre appui sur ce double éclaircissement pour tester l'hypothèse selon laquelle le référent mengérien pourrait servir de point d'articulation entre l'approche des modèles de prospection et la théorie de la régulation.
Les théories post-keynésiennes du rôle des Banques Centrales dans l’offre de monnaie : de Keynes… à Aglietta ?
Extrait : On peut donc dégager un triple enjeu de la question du rôle des Banques Centrales au sein du courant post-keynésien : d’une part, elle éclaire l’opposition constitutive de la doctrine post-keynésienne aux courants néoclassiques, notamment monétaristes ; d’autre part, elle nous conduit aux débats internes au post-keynésianisme, et en premier lieu à celui qui constitue un « passage obligé » pour toute approche des théories monétaires post-keynésiennes, opposant horizontalistes et structuralistes ; enfin, elle nous oriente vers les dialogues possibles entre post-keynésiens et tenants d’autres écoles hétérodoxes, tels que les régulationnistes. C’est à une approche de ces trois enjeux que cet essai est consacré.
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