Désespoir et espérance

Georges Bataille dans "Une partie de campagne" de Jean Renoir (1936)

Désespoir et espérance

C'est lorsque l'homme se heurte à l'impossible que luit pour lui la lumière de l'espérance. Le contraire de l'espérance n'est pas le désespoir, mais l'ennui, dans lequel l'homme fait l'expérience rageuse de son appartenance au néant. (texte 75)

Le fondement de l'élan révolutionnaire n'est pas l'optimisme confiant mais la crise survenant de la conscience déchirée d'une situation désespérée. La passion révolutionnaire est une force qui échappe et s'oppose à tout déterminisme mécanique et causal. On ne doit chercher à échapper au désespoir ni par l'optimisme, ni par le piétisme : c'est justement dans le désespoir que s'enracinent les forces révolutionnaires en lesquelles peut vivre l'espérance. (texte 27)

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