Institution imaginaire de la société
L'institution imaginaire de la société est l'oeuvre principale de Castoriadis. Elle n'en constitue cependant pas le dernier mot, et demande à être lue à la lumière de ce qui en constitue à la fois le prolongement et l'approfondissement : le cycle des Carrefours du labyrinthe. Le livre lui-même mobilise l'ensemble des champs recouverts par la pensée de Castoriadis : sociologie, psychanalyse, épistémologie, histoire des sciences, linguistique, etc., sans que soit jamais abandonnée la dimension proprement philosophique du questionnement. Ce caractère transdisciplinaire se double d'une symétrie au sein de laquelle s'articulent la dimension critique de la pensée de Castoriadis, dont la doctrine s'élabore en partie contre les principaux courants doctrinaux de son époque (marxisme, structuralisme, "lacanisme", existentialisme sartrien), et sa dimension que l'on pourrait dire "créatrice", que celle-ci s'appuie sur un dialogue ouvert avec d'autres approches (comme la phénoménologie de Merleau-Ponty), ou s'achemine vers des perspectives inédites (qui, d'une façon qui n'est paradoxale qu'en apparence, sont celles où Castoriadis renoue avec les questionnements les plus fondamentaux de la philosophie classique).
Préface (Présentation et extraits)
Première partie : le marxisme, bilan provisoire (synthèse et sélection de textes)
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