Histoire et interprétation

Histoire et interprétation.

1/ Pour Cournot, on peut faire l'histoire

Pour Cournot, on peut faire l'histoire
de séquences d'événements qui s'enchaînent nécessairement selon des lois de type scientifique.
de séquences d'événements qui s'enchaînent selon des liens de causalité non déterministe (ni nécessaires, ni aléatoires)
de séquences d'événements qui se succèdent de façon aléatoire.
2/ L'histoire peut désigner

L'histoire peut désigner
un récit, l'ensemble des faits passés ou une discipline ; la troisième acception s'oppose à la première : ce qu'écrit l'historien n'a rien d'un récit.
un récit, l'ensemble des faits passés ou une discipline ; la troisième acception articule les deux premières.
l'histoire de l'homme, l'histoire de la nation ou l'histoire de l'individu.
3/ Le but du travail de l'historien est de passer

Le but du travail de l'historien est de passer
un moment agréable en racontant comment les gens vivaient autrefois.
de l'établissement des faits (connaissance) à leur compréhension ; il doit donc donner un sens à une séquence historique : l'interpréter.
de la causalité à la succession : ce qui compte, c'est que l'événement B ait eu lieu après l'événement A, et non le lien entre les deux événements.
4/ Pour Georges Duby

Pour Georges Duby
il n'y a qu'une seule interprétation possible d'une séquence historique : c'est celle que l'historien doit trouver.
notre interprétation d'une séquence historique n'est pas la même que celle des historiens qui nous ont précédés, mais elle est plus vraie, car elle est plus objective.
il y a plusieurs interprétations possibles d'une séquence historique, et aucune ne peut être considérée comme ''la vraie''
5/ Pour Georges Duby, l'historien travaille avec un matériau composé

Pour Georges Duby, l'historien travaille avec un matériau composé
de traces de faits : l'observation directe est impossible, les faits historiques n'étant pas reproductibles.
de faits observés : l'historien, comme le physicien, doit reproduire les faits historiques dans son atelier-laboratoire.
de faits exclusivement attestés par des sources impartiales et exaustives.
6/ Pour Georges Duby, les sources mobilisées par l'historien sont

Pour Georges Duby, les sources mobilisées par l'historien sont
partielles, mais impartiales
partielles et partiales
exhaustives, mais partiales.
7/ Pour Georges Duby, le travail interprétatif de l'historien repose sur

Pour Georges Duby, le travail interprétatif de l'historien repose sur
l'absence totale de recours à l'imagination : l'historien doit être objectif.
l'imagination non liée : l'historien doit donner la priorité à l'imagination sur l'étude des faits.
l'imagination liée : l'historien doit recourir à son imagination tout en obéissant à l'impératif de fidélité aux faits dont il dispose.
8/ Pour Georges Duby, les interprétations données par l'historien

Pour Georges Duby, les interprétations données par l'historien
doivent correspondre à son étude critique des sources : il ne peut donc pas dire n'importe quoi, même s'il ne peut jamais prétendre dire ''la'' vérité..
n'ont pas à correspondre aux traces dont il dispose : il doit inventer librement.
sont de toutes façons fausses, donc il est inutile de produire une étude critique des sources.
9/ Pour Georges Duby, l'historien

Pour Georges Duby, l'historien
doit se désintéresser de la vérité : il doit seulement chercher des interprétations originales.
doit seulement viser la vérité historique, et non une interprétation de la réalité. Toute subjectivité doit être écartée.
doit viser la vérité, mais en assumant le fait qu'il ne pourra jamais proposer autre chose qu'une interprétation.
10/ Pour Georges Duby,

Pour Georges Duby,
l'historien ne doit pas sélectionner les faits qu'il mobilise dans son récit : tous les faits doivent être mobilisés et restitués.
la pré-interprétation d'une séquence historique guide toujours la sélection et l'organisation des faits par l'historien
la sélection et l'organisation des faits doit être totalement objective : l'historien ne doit pas se laisser abuser par des préjugés.
11/ Pour Georges Duby,

Pour Georges Duby,
les paramètres liés à la subjectivité de l'historien (valeurs, croyances, appartenance culturelle...) sont impliqués dans son interprétation de l'histoire.
les paramètres liés à la subjectivité de l'historien (valeurs, croyances, appartenance culturelle...) jouaient un rôle dans l'écriture de l'histoire jusqu'au XVIII° siècle, mais ce n'est plus le cas.
les paramètres liés à la subjectivité de l'historien (valeurs, croyances, appartenance culturelle...) doivent être éradiqués du récit final, qui doit être impartial et adéquat à la réalité.
12/ Pour Georges Duby, l'écriture de l'histoire

Pour Georges Duby, l'écriture de l'histoire
est toujours politique ; car maîtriser la mémoire (d'un individu, d'un peuple), c'est maîtriser son identité (personnelle, nationale).
doit être apolitique ; une histoire politisée est un non sens, ou de la propagande.
ne peut pas être utilisée politiquement, car l'histoire d'un peuple ne constitue jamais un enjeu électoral.
13/ Pour les partisans de la ''Nouvelle histoire'' et de ''l'Ecole des Annales''

Pour les partisans de la ''Nouvelle histoire'' et de ''l'Ecole des Annales''
ce n'est jamais l'homme qui fait l'histoire, mais la nature.
ce sont avant tout les structures socioculturelles (démographiques, politiques, sociales, économiques, etc.) qui ''font'' l'histoire
ce sont avant tout les grands hommes et les grands événements qui ''font'' l'histoire : l'histoire des sciences est avant tout celle des grands inventeurs et des grandes découvertes.
14/ Pour Nietzsche, les trois types d'histoire que l'on rencontre jusqu'au XIX° siècle sont :

Pour Nietzsche, les trois types d'histoire que l'on rencontre jusqu'au XIX° siècle sont :
l'histoire monumentale, l'histoire traditionnaliste et l'histoire critique
l'histoire politique, l'histoire économique et l'histoire de l'art.
l'histoire des batailles, l'histoire des structures et l'histoire scientifique.
15/ Pour Nietzsche

Pour Nietzsche
c'est précisément parce que l'histoire ne fait pas de la vérité son but qu'elle peut être utile à la vie
l'histoire doit permettre à l'individu de se 'cultiver'', mais non lui permettre de se ''culturer'' (de s'approprier une identité culturelle)
l'histoire ne peut être utile à la vie que si la vérité est le seul but de l'historien.
16/ Pour Thomas Mann,

Pour Thomas Mann,
la fonction de l'intellectuel est de mettre les faits en conformité avec l'idéologie dominante.
lorsque l'histoire devient mythe, elle devient dangereuse : l'instrumentalisation de l'histoire par le nazisme en est un exemple.
le sens originel de ''Deutschland über alles'', c'est ''l'Allemagne au-dessus des autres pays''
17/ Pour Kant, l'histoire

Pour Kant, l'histoire
n'est qu'une vaste chute : l'homme s'éloigne toujours plus d'un âge d'or originel.
est évidemment un progrès : plus l'histoire avance, et plus l'homme se rapproche de la sainteté (il y est presque !).
prend un sens par le travail de l'historien : c'est lui qui la fait apparaître comme une régression, une stagnation ou une progression.
18/ Pour Kant,

Pour Kant,
toutes les interprétations de l'histoire se valent : quelle que soit la lecture, l'homme n'en deviendra pas meilleur.
le fait de considérer l'histoire comme une autodestruction de la rationalité est le meilleuir moyen de faire de l'histoire un progrès.
le fait d'interpréter l'histoire comme un progrès de la rationalité contribue au fait d'orienter l'histoire en ce sens : c'est donc une interprétation plus légitime..

Résultat du quiz

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Histoire et interprétation

Histoire et interprétation (TL)

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