Art et culture (2)

L'art et la culture.

1/ Ce que montre l'histoire de l'art, notamment depuis le XVIII° siècle, c'est que

Ce que montre l'histoire de l'art, notamment depuis le XVIII° siècle, c'est que
les catégories populaires sont incapables reconnaître une nouvelle forme d'art tant que les élites sociales ne lui ont pas désigné cette forme comme valable.
seule l'élite sociale est capable de créer de nouvelles formes d'art, et de reconnaître les formes émergentes.
ce sont souvent les catégories populaires qui constituent le milieu d'émergence et de reconnaissance initiale des nouvelles formes artistiques
2/ Pour Pasolini, intellectuel et artiste italien du XX° siècle, la langue populaire

Pour Pasolini, intellectuel et artiste italien du XX° siècle, la langue populaire
est une langue vulgaire, qui peut permettre de communiquer, mais qui ne pourra jamais donner naissance à une véritable littérature
est une langue dans laquelle on peut peut-être faire de la poésie, mais de second rang
est la plus créatrice : c'est de la langue populaire que viennent la plupart des nouvelles formules, nouvelles expressions qui naissent dans une langue
3/ Pour Pasolini, la culture populaire est une culture

Pour Pasolini, la culture populaire est une culture
de divertissement : le peuple cherche d'abord et avant tout à s'amuser, non à produire des oeuvres qui aient une véritable valeur esthétique
qui n'aura vraiment de valeur que lorsque l'élite sociale aura su faire le tri dans ce qui est valable ou non
à part entière ; et l'art populaire, qui réunit des chants, des danses, des traditions, des poèmes, etc. n'a pas moins de valeur que l'art "noble"
4/ Pour Pasolini, ce qui est tragique est que

Pour Pasolini, ce qui est tragique est que
la bourgeoisie a réyussi à détruire la culture populaire en lui substituant une culture commerciale, diffusée par les nouveaux médias (télévision notamment)
le peuple ne parvient jamais véritablement à s'élever à l'art véritable : il n'en reste toujours qu'à l'agréable
il est impossible de donner au peuple une éducation qui lui permettrait de prendre plaisir à) ds oeuvres qui ont une véritable valeur esthétique
5/ Pour Hannah Arendt, l'oeuvre d'art

Pour Hannah Arendt, l'oeuvre d'art
s'oppose au divertissement, puisqu'elle a justement pour effet de faire travailler nos facultés humaines, que le divertissement doit laisser en repos.
doit être divertissante : elle ne doit demander aucun effort d'"interprétation, sinon elle est ennuyeuse.
n'exige aucun travail de nos facultés humaines : à quoi servent l'intelligence, l'imagination ou l'empathie quand on lit un roman ?
6/ Pour Hannah Arendt, en faisant appel aux facultés qui font de nous un être humain, l'oeuvre d'art

Pour Hannah Arendt, en faisant appel aux facultés qui font de nous un être humain, l'oeuvre d'art
nous rend plus savants : la plus belle oeuvre d'art, c'est l'école
nous humanise : elle cultive... notre humanité.
nous divertit : car il est drôlement divertissant de se cultiver !
7/ Ce que Voltaire demande à l'oeuvre, c'est

Ce que Voltaire demande à l'oeuvre, c'est
qu'elle l'instruise et l'enrichisse, non qu'elle cherche à lui plaire en le flattant
qu'elle lui plaise, non qu'elle l'instruise : l'oeuvre n'est pas une école
qu'elle le divertisse en l'instruisant : car rien n'est plus drôle que d'apprendre !
8/ Pour Molière, le rire est

Pour Molière, le rire est
ce que doit absolument éviter le vrai théâtre, qui ne peut être que le théâtre tragique
un moyen d'éducation : car faire rire de celui qui incarne un défaut, c'est faire de la critique sociale
ce que le théâtre doit provoquer : car le théâtre n'est pas là pour instrruire, mais pour divertir
9/ Pour Berthold Brecht, un dramaturge allemand du XX° siècle, opposer divertissement et réflexion

Pour Berthold Brecht, un dramaturge allemand du XX° siècle, opposer divertissement et réflexion
est nécessaire pour s'attaquer à la bourgeoisie : car pour être un moyen de lutte, le théâtre doit seulement instruire, et non chercher à divertir
est faux, mais uniquement en ce qui concerne l'élite sociale, qui peut goûter aux plaisirs raffinés de la réflexion
est une double erreur : pourquoi ne pourrait-on pas prendre plaisir à la réflexion ? et pourquoi n'y aurait-il que ce qui est stupide qui peut divertir ?
10/ Pour Berthold Brecht, si le public populaire est le plus susceptible de prendre plaisir à un théâtre qui l'instruit, c'est parce que

Pour Berthold Brecht, si le public populaire est le plus susceptible de prendre plaisir à un théâtre qui l'instruit, c'est parce que
comme il ne connaît rien, il lui est plus facile d'apprendre
grâce à la culture qu'il acquiert, il pourra peut-être un jour faire partie de l'élite cultivée
c'est ce public qui a le plus besoin de connaître les mécanismes qui fondent la domination et l'oppression, pour pouvoir les combattre.

Résultat du quiz

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Art et culture (2)

Art et culture (2) [2020]

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