Séquence 20

grande ciguë (Conium maculatum) est très toxique

La grande Ciguë ; aussi appelée : Ciguë des Anciens, Ciguë d’Athènes ou parfois... Ciguë de Socrate

Bonjour,

Voici le parcours de la fin du texte de l'Apologie. Socrate s'y adresse à ceux qu'il appelle "ses juges", c'est-à-dire à ceux qui ont voté son acquittement (ils ont été de vrais juges, puisqu'ils ont voté selon la vérité, la justice, et la loi). Socrate y aborde un thème qui sera au coeur du dialogue intitulé Phédon, qui nous racontera la mort de Socrate. Ce dialogue sera en fait le dernier d'une "trilogie" consacrée à Socrate, et dont l'Apologie aura été le premier volet ; dans le Criton, Platon nous restituera l'engtretien que Socrate aurait eu avec un Athénien venu le convaincre de s'échapper de sa prison. Là encore, on retrouvera le mode de pensée et d'action que nous avons rencontré tout au long de l'Apologie : le but du sage n'est pas de sauver sa peau, mais de vivre de façon juste ; or Socrate aboutira, après discussion, à la conclusion qu'il est injuste de désibéir aux lois de son pays : il restera donc dans sa prison, en attendant de se mettre lui-même à mort en buvant la Ciguë (ce que racontera le Phédon).

Il y a une grande différence entre le Phédon et la fin de l'Apologie. Dans le Phédon, on trouve une description assez peu "socratique" (si l'on prend comme référence le Socrate de l'Apologie), puisque Socrate y décrit assez longuement ce qui se produit lors de la mort, qui est en fait le répondant de ce qu'il s'est produit à la naissance : dans les deux cas, une âme immatérielle et immortelle vient d'abord "chuter" puis "se libérer" d'une enveloppe corporelle qui apparaît surtout comme une prison. Dans le Phédon, Socrate parle donc bien de ce qu'est la mort, il l'explique et la décrit.

Du point de vue du Socrate de l'Apologie, le Socrate du Phédon manque peut-être de sagesse, en croyant savoir ce qu'en réalité il ignore. Car selon le Socrate de l'Apologie, nul ne peut savoir ce qu'est la mort ; on ne peut imaginer que des hypothèses, formuler des conjectures, sans prétendre détenir un savoir. C'est ce que fait Socrate à la fin de l'Apologie : il imagine des conceptions de la mort, en mettant en lumière que, quelle que soit la conjecture retenue, il ne semble pas que Socrate soit réellement perdant. Mais il ne s'agit pas ici de certitude : le Dieu seul sait...

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