Epreuves orales

Bonjour à tous,

Pour tous ceux qui auraient eu une mauvaise nouvelle ce matin, voici quelques rappels concernant l'oral.

L'épreuve orale du baccalauréat consiste en une explication d'un texte choisi (par l'examinateur) dans la / les oeuvre(s) oeuvre(s) qui figure(nt) sur la "liste" ; liste  que vous devez avoir avec vous le jour de l'épreuve, accompagnée de deux exemplaires de(s) l'oeuvre(s) (un pour vous, l'autre pour l'examinateur).Vous disposez de 20 minutes de préparation, à l'issue desquelles vous proposez une explication d'environ 10 minutes, qui sera suivie d'un entretien de 10 minutes. Les consignes méthodologiques sont les mêmes que pour l'explication écrite ; le protocole le plus simple est de débuter l'explication par une introduction (à ne pas "bâcler" : c'est un moment simple et important de l'explication orale), d'entamer ensuite la lecture du passage choisi puis, si votre examinateur vous arrête (ce qui est probable), de débuter l'explication proprement dite.

Attention : il peut être utile de se rappeler que, le jour des épreuves orales, l'examinateur n'aura face à lui :

     a) que des candidats qui passent le rattrapage

     b) que des candidats qui ont eu une note suffisamment basse à l'écrit pour qu'il soit pertinent de prendre la philosophie à l'oral.

Bref : il n'a en face de lui les élèves qui ont eu une mauvaise note en philosophie. Il convient donc de laisser votre éventuel sentiment d'impuissance face à la philosophie aux vestiaires : la question à laquelle doit répondre l'examinateur n'est pas celle qui demande si vous serez plus tard prof de philo, mais celle qui consiste à savoir si l'on peut vous "repêcher" : c 'est la raison de votre présence (et de la sienne) ce jour-là. Le but n'est donc pas de prouver que vous un philosophe exceptionnel (but qui tend parfois à décourager les candidats), mais de montrrer que vous avez effectué un travail relativement sérieux et que vous êtes de bonne volonté, ce qui ne justifie donc pas de vous empêcher d'avoir le bac "à cause" de la philo.

Ce point est important, dans la mesure où il indique que le but de l'exercice n'est pas de "briller" en disant des choses compliquées ; au contraire, ce qu'attend votre examinateur (et que les candidats évacuent trop souvent), ce sont des choses simples, claires et cohérentes.

POUR LES TL :

L'examinateur n'attend pas de vous que vous précisiez les rapports théoriques entre Freud et Jung ; en revanche, il attend de vous des explications claires concernant la notion d'inconscient (appartient à l'inconscient, chez Freud, ce qui est REFOULE, et non tout ce qui "n'est pas conscient"), de névrose (une névrose est un ensemble de symptômes qui constituent l'expression déguisée de pulsions refoulées), de psychanalyse (une science qui étudie les processus inconscients et qui vise à soigner les névroses en faisant disparaître les symptômes en mettant fin au refoulement), etc.

De même, chez Platon, l'examinateur n'attend pas des commentaires du texte grec ; il veut en revanche que vous lui rappeliez que l'Apologie oppose deux usages possibles du langage, l'un, enseigné par les sophistes, est celui qui correspond à la RHETORIQUE, et qui vise à PERSUADER (à faire croire que l'on a raison), et l'autre qui correspond à la PHILOSOPHIE, qui utilise le langage pour chercher la vérité. L'examinateur veut que vous lui rappeliez que, dans l'Apologie, la véritable ignorance consiste, non à ne pas savoir (Socrate prétend ne rien savoir), mais à croire que l'on sait alors que l'on  ne sait pas : ignorer qu'on ignore. Etc.

POUR LES TES :

Les points les plus importants sont récapitulés dans la feuille de synthèse que je vous ai distribuée au début et que je viens de remettre dans votre espace. Attention  : plusieurs d'entre ceux qui s'apprêtent à passer l'oral se sont "absentés" en avance en fin d'année ; dans la mesure où nous avons clos l'année avec l'étude de l'oeuvre, c'était sans doute un calcul peu judicieux en ce qui concerne l'épreuve orale. Je recommande donc à ceux qui se trouveraient dans cette situation de se procurer les cours de camarades présents. Je rap^pelle également l'obligation absolue de se présenter le jour de l'épreuve muni : de la liste de textes (sans quoi l'examinateur vous fera expliquer un texte qu'il sortira de sa sacoche et que vous n'aurez jamais vu auparavant, ce à quoi s'ajoute le fait que vous risquez déjà de l'agacer) et de l'oeuvre, en deux exemplaires (l'examinateur aussi doit avoir le texte sous les yeux). Concernant la liste de textes, vous en trouverez un exemplaire numérisé dans votre espace.

POUR LES TST2S :

D'après les résultats que vous avez obtenus, je doute que beaucoup d'entre vous prennent la philosophie à l'oral... (je suppose que beaucoup d'entre vous ont pris le sujet "faut-il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art"... et ont (donc) mobilisé le texte de Hume. Dans le doute, je rappelle néanmoins que l'explication portera sur l'un des 10 textes de la liste que je vous ai distribuée, textes que j'ai repris sur la feuille recto-verso distribuée en fin d'année. Si vous l'avez égarée, renvoyez-moi un mail ou dites-le moi sur le site pour que j'en mette un exemplaire sur le site.

En résumé : FAITES SIMPLE ET CLAIR, prenez le temps de faire une introduction qui présente l'auteur, l'oeuvre, le texte ; il est certes "évident" que Freud est le père fondateur de la psychanalyse, et que son oeuvre se situe entre la fin du XIX° et la moitié du XX° siècle ; que Platon est un philosophe grec de l'Antiquité, et fut le disciple de Socrate ; que Locke est un philosophe anglais du XVII° siècle ; mais ce n'est pas une raison pour ne pas le rappeler explicitement lors de l'épreuve.

Voilà voilà. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à mobiliser le site : il est (encore) là pour cela.

Sur ce, bon courage, et bonne chance !

PG