al Ibahiyya (Pascal Garandel)
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Art cultivé, art populaire
Art cultivé, art populaire
Art et culture
1/ La culture au sens le plus large désigne
La culture au sens le plus large désigne
tout ce qui est spécifique à l'homme
la culture extensive
la culture intensive
2/ Une culture (''choc des cultures'', etc.), qu'étudie un ethnologue, c'est
Une culture (''choc des cultures'', etc.), qu'étudie un ethnologue, c'est
une appartenance biologique (race, etc.)
une religion
la vision du monde et la manière de vivre propre à une communauté
3/ Toutes les dimensions d'une culture (croyances religieuses et morales, pratiques politiques et économiques, etc.)
Toutes les dimensions d'une culture (croyances religieuses et morales, pratiques politiques et économiques, etc.)
sont indépendantes
sont multiples
sont solidaires
4/ Comprendre une oeuvre d'art, c'est donc d'abord
Comprendre une oeuvre d'art, c'est donc d'abord
comprendre le sens des paroles ou ce que représentent les images
la réinsérer dans le contexte culturel qui est le sien, la réintégrer dans la culture à laquelle elle appartient
la trouver belle
5/ Hume est un
Hume est un
philosophe allemand du XX° siècle
philosophe français du XVII° siècle
philosophe (écossais) du XVIII° siècle
6/ Pour Hume, les grands critères qui permettent de juger la valeur artistique d'une oeuvre sont :
Pour Hume, les grands critères qui permettent de juger la valeur artistique d'une oeuvre sont :
le fait qu'elle soit jolie et le fait qu'elle soit agréable à regarder
le fait qu'elle émeuve et qu'elle rappelle de bons souvenirs
le fait qu'elle suscite un plaisir esthétique, sa qualité technique et son originalité
7/ Pour Hume,
Pour Hume,
seuls peuvent apprécier une oeuvre d'art ceux qui ont les qualités requises
tout le monde peut apprécier n'importe quelle oeuvre d'art
seul l'individu peut décider si une oeuvre est belle pour lui ou pas.
8/ Pour Hume, celui qui n'a pas une sensibilité formée
Pour Hume, celui qui n'a pas une sensibilité formée
ne perçoit pas les subtilités de l'oeuvre : il ne voit que les "grosses ficelles"
confond tout : ce qui est beau et ce qui ne l'est pas
ne voit que ce qu'il y a de plus subtil dans l'oeuvre
9/ Pour Hume, celui qui n'est pas cultivé
Pour Hume, celui qui n'est pas cultivé
ne peut pas comparer une oeuvre aux autres oeuvres du même registre
voit tout de suite si une oeuvre est originale ou pas
ne s'intéresse pas à l'art
10/ Pour Hume, celui qui a des préjugés dans le domaine artistique
Pour Hume, celui qui a des préjugés dans le domaine artistique
est l'artiste lui-même : très peu d'artistes sont ouverts d'esprit.
projette sur l'oeuvre une conception de l'art qui n'est pas du tout la sienne : s'il croit qu'un tableau doit nous donner une image exacte de la réalité, il sera incapable d'apprécier un tableau impressionniste !
est bête, car il est toujours bête d'avoir des préjugés
11/ Pour Hume, la valeur artistique d'une oeuvre
Pour Hume, la valeur artistique d'une oeuvre
est déterminée par le public : si une oeuvre n'a pas de succès, c'est qu'elle n'est pas belle ; inversement, si une oeuvre plaît aux masses, c'est qu'elle est belle.
ne peut être évaluée et savourée que par une élite cultivée, une assemblée d'experts
dépend de chacun : ce qui me plaît ne plaît pas forcément à quelqu'un d'autre, et chacun a raison.
12/ On peut dire de la thèse de Hume qu'elle est valable pour les oeuvres
On peut dire de la thèse de Hume qu'elle est valable pour les oeuvres
grand public : car le grand public est toujours cultivé.
qui sont produites par des artistes cultivés : car dans ce cas il faut l'être aussi pour comprendre ce qu'ils ont fait.
qui appartiennent à une autre culture que celle du public : car seul les individus cultivés peuvent alors connaître la culture à laquelle l'oeuvre appartient (culture médiévale, culture asiatique, etc.)
13/ En revanche, la thèse de Hume est très discutable lorsque
En revanche, la thèse de Hume est très discutable lorsque
l'oeuvre s'inscrit dans la culture populaire : car alors le public connaît (et parfois mieux que l'élite cultivée) la culture à laquelle l'oeuvre appartient
l'oeuvre est vraiment belle : car ce qui est vraiment beau plaît nécesairement à tout le monde.
l'oeuvre est laide : car alors il faut vraiment être cultivé pour trouver sa beauté.
14/ Au XX° siècle, les grandes innovations artistiques proviennent souvent
Au XX° siècle, les grandes innovations artistiques proviennent souvent
du milieu de l'élite cultivé : les grandes courants artistiques du XX° siècle ont tous été inventés par des nobles ou des bourgeois
de l'espace religieux : c'est l'art sacré qui est moteur de l'art profane
de la culture populaire ; par exemple pour la musique : le jazz, le rock, la musique électronique, le rap sont d'abord isssus des catégories populaires ; de même que le Street Art, etc.
15/ On peut donc dire que le public populaire (non cultivé)
On peut donc dire que le public populaire (non cultivé)
est incapable d'apprécier la valeur de l'art en train de se créer : seule l'élite peut reconnaître la valeur de nouveaux genres artistiques
est compétent pour apprécier la valeur des oeuvres qui composent l'art en émergence, l'art en train de se créer
ne peut apprécier que des oeuvres de mauvaise qualité artistique : il ne peut aimer que la musique de radio, le cinema des blockbuster, etc.
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