al Ibahiyya (Pascal Garandel)
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2019 Liberté société (3)
2019 Liberté société (3)
Liberté, société et langage
1/ Pour Jean-Paul Sartre, le déterminisme social
Pour Jean-Paul Sartre, le déterminisme social
est une réalité qu'il faut prendre en compte : on est plus ou moins libre en fonction du milieu social auquel on appartient.
est une illusion : tous les individus sont toujours dans la même situation.
est criticable : ce n'est pas la SITUATION sociale qui détermine les CHOIX que fera un individu dans cette situation : c'est lui, et lui seul.
2/ Pour Jean-Paul Sartre, on peut dire que les différences entre les situations (sociales, etc.) des individus
Pour Jean-Paul Sartre, on peut dire que les différences entre les situations (sociales, etc.) des individus
remettent en cause l'EGALITE des individus, mais ne remet pas en cause leur LIBERTE.
remettent en cause la LIBERTE des individus, mais pas l'EGALITE entre les hommes.
remettent en cause l'égalité ET la liberté des hommes.
3/ Pour remettre en cause le déterminisme social, on peut souligner le fait que
Pour remettre en cause le déterminisme social, on peut souligner le fait que
tous les individus appartiennent à la même communauté : la communauté humaine !
tous les individus d'une société sont influencés par le même systèle de normes : ils sont donc tous identiques
les individus (qui appartiennent à des communautés différentes : famille, école, église, parti politique, etc.) sont influencés par des normes sociales très diverses et divergentes : ils restent donc différents
4/ Pour remettre en cause le déterminisme social, on peut souligner le fait que
Pour remettre en cause le déterminisme social, on peut souligner le fait que
la conscience ne peut jouer aucun rôle, puisqu'elle est elle-même totalement déterminée par la société
nous ne sommes jamais totalement passifs face à une norme sociale : nous sommes dotés d'une conscience qui permet de l'analyse, de la questionner, d'en interroger la légitimité, etc.
le déterminisme social peut être remis en cause
5/ Pour Durkheim, l'auteur de la langue, c'est toujours
Pour Durkheim, l'auteur de la langue, c'est toujours
la société
Dieu
l'individu
6/ Pour Durkheim, l'individu pense toujours
Pour Durkheim, l'individu pense toujours
en-dehors du langage : il ne sert du langage qu'ensuite, pour exprimer ce qu'il a pensé
dans une langue : il pense donc dans un outil qui a été créé par la société
dans une infinité de langues
7/ Pour Durkheim, la langue exprime et véhicule toujours
Pour Durkheim, la langue exprime et véhicule toujours
des choses très intéressantes, même si on ne s'en rend pas compte
des contenus informatifs idéologiquement neutres
les idées et les valeurs de la communauté qui l'invente
8/ Pour Durkheim, on peut donc dire que le langage est un facteur
Pour Durkheim, on peut donc dire que le langage est un facteur
d'acculturation : en s'appropriant une langue, l'individu intégre les valeurs qui s'y trouvent inscrites
de déculturation : un individu perd sa culture en s'élevant à l'universel
de naturalisation : car la langue est une faculté naturelle de l'homme
9/ Mais si la langue inscrit l'individu dans sa société d'appartenance, elle est aussi
Mais si la langue inscrit l'individu dans sa société d'appartenance, elle est aussi
un facteur d'émancipation : car c'est grâce au langage que je peux prendre conscience, analyser, questionner et remettre en cause les préjugés de ma société
ce qui l'inscrit dans la communauté universelle des homme s: car tous les hommes parlent, sauf les muets !
ce qui l'en sépare : car personne ne parle vraiment le même langage, donc personne ne se comprend.
10/ Le rapport du langage à la société et à la liberté est donc
Le rapport du langage à la société et à la liberté est donc
simple et unilatéral : la langue est un support du déterminisme social
simple et unilatéral : la langue est un support du d'émancipation individuelle
double et ambivalent : la langue est à la fois ce qui nous enferme dans notre société, et ce qui nous permet de remettre en cause cet enfermement
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