Sujet corrigé n° 1 : suite
Bonjour, voici le développement du sujet : "La liberté s'oppose-t-elle à l'égalité" ?
Pour vous entraîner, je vous recommande de rédiger un brouillon en trois colonnes :
_ dans la première, vous placerez les idées qui vous semblent soutenir l'idée selon laquelle la liberté tend à produire des inégalités. En laissant chacun libre, comment éviter que les inégalités d'aptitudes, de chance, de force, etc. ne conduisent à des inégalités sociales ? La limitation (voire la destruction) des libertés individuelles n'est-elle pas la condition d'une société réellement "égalitaire" ?
Attention à toujours garder à l'esprit, dans votre réflexion, la distinction des types d'égalité. Quand on parle d'inégalité naturelles (tous les individus n'ont pas la même force, les mêmes aptitudes, etc.) on ne parle pas d'inégalité des droits, et parler d'égalité des droits n'est pas la même chose que parler d'égalité des chances. Deux individus peuvent avoir les mêmes capacités intellectuelles, avoir le même "droit" à l'éducation, mais ne pas du tout avoir les mêmes chances de réusir à l'école (du fait de leur environnement familial, de leur capacité à financer des études, etc.)
_ dans la seconde, vous essaierez de lister quelques bons arguments qui laissent penser que les inégalités menacent la liberté. Peut-on encore parler de liberté lorsque des individus miséreux doivent se soumettre aux conditions que leur imposent de grands propriétaires, pouvons-nous réellement parler d'égalité des droits lorsque les inégalités sont radicales, etc.
_ la troisième colonne est celle qui exige le plus de réflexion, mais elle est intéressante. Si vous avez bien réfléchi dans les deux premières parties, vous devez arriver à une sorte de contradiction : la liberté conduit à des inégalités qui, en retour, détruisent la liberté. Et pour empêcher les inégalités, il faudrait entraver la liberté. Donc apparemment quoi que l'on fasse, la liberté est menacée.
Il faut donc essayer de trouver des pistes de résolution : à quelles conditions la liberté pourra-t-elle respecter une égalité relative, et à quelles conditions les inégalités ne conduiront-elles pas à des rapports de domination ? Le rôle du droit peut être interrogé... mais il ne suffira pas. Il sera plus intéressant de questionner le troisième terme de notre devise nationale, en se demandant, justement, ce qu'il vient faire là. Le troisième terme de la devise ne serait-il pas la condition de la coexistence des deux autres ? Pourquoi ?
Quand vous aurez bien réfléchi, vous pourrez aller jeter un oeil à une au corrigéproposition de corrigé (32.88 Ko).
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