Théorie de la firme

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Une théorie régulationniste de la firme est-elle possible ?

Recherche effectuée dans le cadre du département HTEM de l'Université de Lyon II.

Extrait :

Pour la théorie de la régulation, seule une approche en termes de différenciation topologique est à même de donner une consistance à une théorie de l’entreprise, dans la mesure où elle seule peut sauvegarder la rationalité des phénomènes économiques en les soustrayant au double écueil du déterminisme microéconomique (fondé sur l’homo œconomicus) et du déterminisme macroéconomique (celui du « structuralisme »). Penser la permanence dans le changement du système institutionnel, c’est penser la différence dans la hiérarchie des institutions. C’est refuser à la fois l’équilibre stationnaire et la succession des équilibres pour leur substituer la dynamique d’un processus agonistique producteur d’institutions dont il pousse perpétuellement le jeu à la crise. Penser la firme de façon régulationniste, c’est donc admettre que ses mécanismes ne peuvent être compris que si on les ressaisit à partir de la dynamique d’expansion du capital, c'est-à-dire à partir de la lutte des classes et de la généralisation du salariat. En ce sens, c’est reconnaître la fondation macroéconomique de la firme comme institution. En revanche, une conception régulationniste de la firme ne peut que refuser toute détermination stricte des mécanismes de la firme à partir des conditions macrosociales, que cette détermination prenne la forme d’anticipations rationnelles ou de prescriptions normatives. En ce sens, une théorie régulationniste de la firme comme institution est avant tout une démarche de description et de compréhension des phénomènes et des processus économiques qui l’animent. [...]

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